Comment faire d’une mauvaise expérience une force ?

Retour sur le burn-out de notre collaboratrice Céline

En 2017, Céline vient de terminer l’école 42 à Paris. Elle travaille ensuite 2 ans pour le campus. Quand le projet 42 Lausanne démarre, on lui propose une place. C’est l’occasion pour elle de changer de pays, de ville et de vie. Au début, elle fait un peu de tout, parce que pour ouvrir une école, il y a des centaines de tâches qu’on ne peut pas consigner dans un cahier des charges.

Elle se donne à fond pour être sur tous les fronts et apporter son soutien dans ce grand projet. De nature impliquée, elle peine à respecter ses limites. Ça durera plusieurs années avant qu’elle subisse les conséquences de son implication. Épuisée, dépassée, elle devra s’arrêter. Pourtant, son job elle l’adore, l’équipe aussi.

Alors comment se fait-il qu’elle n’arrive plus à se lever ?

On lui diagnostique un burn-out, un épuisement généralisé, comme si Céline n’avait plus de place pour exister parce que tout ce qui comptait était lié à son travail. Elle passera plusieurs mois hors de notre campus pour se retrouver.

Et 42 Lausanne, dans tout ça ?

De notre côté, on questionne nos façons de procéder, d’impliquer nos collaboratrices, nos collaborateurs et surtout on cherche des moyens pour mieux les préserver. On reste présents et à l’écoute des besoins de Céline.

Effectivement, le lancement de l’école a été particulièrement intense et nous avons toutes et tous trop donné. C’est aussi ce qui est beau dans cette aventure, le fait de se sentir concerné. Néanmoins, comment s’assurer que les limites de chacune, chacun, ne seront plus dépassées ?

Il faut communiquer…

Quand Céline est revenue parmi nous, elle a osé parler de ce qui lui était arrivé. Avec une collègue, un étudiant, des amis, et elle s’est vite rendu compte qu’elle n’était pas un cas isolé.

C’est ce qui lui a donné l’idée de créer un projet à l’interne de notre campus mais qui sera ouvert à toutes les personnes intéressées pour sensibiliser et offrir du soutien à toutes celles concernées.

Comment ?

  • En invitant des experts sur le sujet
  • En proposant des ateliers qui visent à définir le cadre nécessaire à chacun, chacune pour fonctionner sans s’oublier
  • En écoutant des témoignages
  • En créant du contenu spécifique

Et surtout en offrant la possibilité de s’exprimer et de se sentir écouté.

Comment a fait Céline ?

Elle a dû apprendre à accepter que son travail n’était pas toute sa vie et à prioriser d’autres activités. Elle a aussi compris que si elle ne répondait pas dans l’immédiat, on ne lui en voudrait pas. Mais tout ça, c’est avant tout un travail au quotidien, c’est s’autoriser à s’écouter, à prendre du temps pour se demander ce que l’on veut réellement. C’est ralentir le rythme pour être en mesure de poursuivre l’aventure.

Un immense merci à elle d’oser témoigner et de porter ce beau projet.