PROFESSIONALS
L’intervention de Martin Wezowski (futurologue en chef de SAP) abordait le futur du travail. Elle porte principalement sur le changement d’état d’esprit que nous devons mettre en place dans les grandes entreprises notamment. L’entreprise doit avoir une raison d’être (purpose) pour laquelle les employé.e.s et surtout le management sont prêt.e.s à prendre toutes les décisions qui s’imposent. Elle doit fonctionner en réseau, tant en interne qu’en externe, renforcer le pouvoir de décision à tous les niveaux de l’entreprise, autoriser les expérimentations et promouvoir la transparence.
Ce qui devient complexe aujourd’hui, c’est que les organisations ne peuvent plus fonctionner en vase clos, car leurs employé.e.s (notamment les plus jeunes) sont totalement connecté.e.s au reste du monde et les frontières entre celui-ci et les entreprises ne sont plus du tout un fait important dans notre monde occidentale. Concernant l’irruption de l’intelligence artificielle, il s’agit aujourd’hui non pas de se demander si elle va nous remplacer, mais comment augmenter notre valeur grâce à elle. Si cette vision est motivante, par rapport à des scénarios plus sombres, elle nécessite malgré tout un certain niveau d’éducation ou de capacité à gérer un partenaire. Mais surtout, elle s’adresse à la perfection aux personnes qui ont une pensée arborescente et qui aiment les explorations et les interactions (et c’est la majorité de nos étudiant.e.s), laissant certainement de côté de trop nombreuses personnes qui n’ont pas envie de se prendre la tête.
Ainsi, si l’humain augmenté est pour aujourd’hui et il faut que nous nous adaptions rapidement à ce changement de paradigme qui va aller en s’accélérant, il nous faudra nous préparer à ce que les systèmes informatiques deviennent de plus en plus autonome et cela pose la question de la réglementation et de l’éthique dans ce domaine hautement sensible. A nous d’accompagner la symbiose entre l’être humain et la machine et conserver le contrôle sur ce processus. La table ronde qui suivi avec Catrin Hinkel (@Microsoft), Jolanda Grob (@Zurich Insurance) et Martin Vetterli (@EPFL) a permis un échange entre le monde professionnel et le monde académique (notamment dans son aspect recherche) pour savoir comment accompagner cette transformation.
Mais cette visite à Davos ne serait pas complète sans parler du retour en train qui a permis à Christophe et Laura Tocmacov (@Fondation ImpactIA) qui est l’une de nos partenaires depuis le début, d’échanger sur le rôle de l’intelligence artificielle dans la transformation en cours, les questions éthiques associées, suite à sa participation à une session sur le sujet de l’importance de la transparence dans l’utilisation de l’AI à la AI House Davos 2024.
Conclusions
Une journée riche en contact et enseignement qui valait l’investissement en temps et en argent (même si la « prison » (lien sur l’article de Christophe) et l’intégration d’une journée de travail à Zürich nous a permis d’éviter des coûts trop importants).
La question de la diversité est réellement centrale dans notre démarche et nous avons décidé d’un plan d’action ambitieux pour l’année 2024 que nous vous dévoilerons par petites touches concrètes plutôt que par un effet d’annonce.
Les enjeux du reskilling et de l’upskilling sont déjà centraux aujourd’hui dans un monde en pénurie de main-d’œuvre et qui fait face à la menace de l’intelligence artificielle (si elle n’est pas maîtrisée à tous les niveaux). C’est pourquoi nous venons d’annoncer le lancement de la formation continue afin de permettre une alternative à la formation complète et gratuite de 42 Lausanne pour les personnes qui sont en emploi et qui n’arrivent pas à faire une formation de longue haleine en parallèle.
Enfin, concernant les transformations plus profonde de notre société, nous travaillons avec nos partenaires sur trois thématiques qui deviendront clés dans notre stratégie : le « développement durable » afin d’accompagner les transformations écologiques au sein d’un domaine qui consomme de plus en plus de carbone ; l’ « Intelligence artificielle » qui est un enjeu majeur de la transformation digitale et sociétale en cours et la « cybersécurité » afin de renforcer la confiance au sein et entre les organisations et les individus.